Pour cette année 2025, encore une fois, les habitués sont au rendez-vous !
Vincent et Maria sont de retour mais cette fois-ci accompagnés d'Emilie et de Mario pour leur première randonnée, et moi-même (Alexia) participant pour la première fois à cette randonnée dont on a souvent entendu parler.
L'ensemble des participants ne serait pas au complet sans « l'équipe technique » de cette aventure, j'ai nommé : la grand mère pour garder les deux petiots !
Le départ de ce week-end est donné en différé depuis Besançon selon les voitures. L'hébergement où nous passons la nuit est prêt, nous avons toute la journée pour arriver.
Le soleil est présent, la chaleur au rendez-vous également. Après quelques heures de voiture Nous arrivons dans le village de La-Villa-en-Gier à flanc de versant.
Il avait été initialement suggéré l'idée de faire une petite randonnée à l'arrivée pour profiter d'un peu plus du lieu, notamment faire un petit crochet par le barrage de la Rive. Mais une fois sur place, c'est un banc à l'ombre d'un arbre, derrière l'église, qui trouve grâce à nos yeux (Emilie, Mario et moi-même) pour les deux heures restantes avant l'heure d'autorisation d'accès au logement. L' « équipe Vincent » a opté pour une heure d'arrivée pile dans les temps.
PHOTO 1 : Vue depuis notre hébergement au coucher du soleil
PHOTOS 2 et 3 : Les bonnes bouilles qui ne souriaient pas autant au retour…
Notre hébergement est une maison familiale très spacieuse estampillée « Auberge de la Vallée ».
Après les orages du soir et quelques anecdotes échangées, il est l'heure d'aller se coucher.
Malheureusement, pour certaines la nuit à été écourtée à cause des pleurs ou bien de troubles intestinaux.
Une fois les affaires rassemblées et tous le monde plus ou moins en forme, nous reprenons la route en direction du club d'aviron Stéphanois installé à Saint-Paul en Cornillon. Cette année les participants sont nombreux : l'organisation annonce environ 240 rameurs répartis dans une cinquanteaine de bateaux.
Nous arrivons dans les derniers mais par chance notre Yolette Véga est déjà montée, nous n'avons plus qu'à armer les avirons. La mise à l'eau s'effectue les pieds dans l'eau…pas si désagréable !
Nous attaquons notre aventure tranquillement pour les 22 kilomètres qui nous attendent. Chacun prend ses marques sur le rythme de Maria à la nage. Emilie est en deuxième position, Mario en troisième et Vincent à l'arrière…enfin…à l'avant…bref, vous voyez quoi ! Je suis aux commandes et fait office d'hôtesse de mer :
« Mesdames et Messieurs dans quelques instants vous aller apercevoir sur votre droite « une curiosité »… ».
Oui, oui ! Je vous assure ! Nous avons vu, perdu au milieu de ce cours d'eau de 150 m de large environ, un arbre, seul… enfin un arbre… disons qu'on est plutôt en présence d'une pauvre branche, visiblement encore en vie, au bout de laquelle se dresse quelques feuilles.
Le paysage défile tranquillement. À chaque virage nous admirons ces beaux paysages granitiques escarpés, déchirés et par endroits enrobés par la végétation. La sinuosité des gorges nous permet de les voir sous différents angles. Quelques bâtisses en pierre apparentes se devinent sur les berges de la Loire que nous descendons. En levant un peu la tête, nous apercevons quelques châteaux et villages perchés.
PHOTO 4 et 5 : Paysages granitiques et villages perchés
Après un changement de barreur sur l'eau entre Maria et moi, nous continuons notre descente de la Loire en direction du barrage, de l'île et du château de Grangent que nous contournerons. Mais avant d'attaquer notre demi-tour et notre remontée, il nous faut éviter une armada de bois flottés avec des diamètres variables compris entre la petite brindille et la poutre !
C'est presque sans surprise qu'une brindille se retrouve coincée dans le gouvernail. Le doux clapotis de l'eau contre la coque se transforme alors en un bruit de moteur de bateau ! Eh oui ! On ne plaisante pas, on en a de la puissance !
En revanche, en moins rigolé quand un bois de cinq centimètres de diamètre environ s'est de nouveau coincé et qu'il a fallu appeler les organisateurs pour avoir un peu d'aide…
La suite de notre périple, ne se raconte pas avec des images mais avec des mots. Après un début de journée très chaud, une légère pluie et un crachi se sont invités. C'était plutôt agréable au début pour se rafraichir, puis, des gouttes beaucoup plus grosses se sont abandonnées sur nous comme à chaque averse finalement… Mais quand l'averse s'avère être orageuse ça change tout : aussi bien dans les esprits que dans le paysage.
La couleur de l'eau tournée vers le gris sombre. Les grosses gouttes de pluie s'écrasent périodiquement sur la surface complètement lisse du plan d'eau et formaient un liserait blanchâtre à l'horizon contrastant avec la végétation verdoyante, fraichement nettoyée de la poussière des derniers jours caniculaires.
Nous avons augmenté la cadence et l'efficacité de notre propulsion pour rentrer assez vite mais c'était sans compter sur les quelques éclairs qui se sont mêlés à la fête…
A ce moment précis, je ne sais pas comment mes coéquipiers vivent la situation. À la nage, en tous cas, mon cerveau se sépare en trois (apparement c'est possible !). Une partie tente de remonter le moral des personnes qui ont une peur de l'orage à en pleurer, j'adopte donc une respiration posée pour qu'elles puissent se caler sur mon souffle et calmer leur esprit. Une autre partie se concentre sur mes gestes pour qu'ils soient précis et puissants afin d'allier force et économie d'énergie. Enfin, en parallèle, mon cerveau trouve un peu de place pour penser à encourager le reste de l'équipage qui pousse (avec les jambes !) comme des fous pour retrouver la terre ferme au plus vite. On a probablement dû battre quelques disques !
Une fois arrivée à bon port, tout le monde descend, toujours les pieds dans l'eau ! Pour le coup, avec ou sans chaussures le résultat à la sortie est le même… Trempés jusqu'à la moelle, nous démontons les portants et nous nous éclipsons rapidement au parking pour aller se changer (entre deux voitures) et retrouver un peu de confort.
Vous vous doutez bien que l'averse s'est arrêtée une fois pied à terre ! Classique !
Nous nous sommes retrouvés pour manger un repas bien mérité et partager un dernier moment convivial avant de reprendre la route vers Besançon ou nous sommes arrivés dans la soirée.
Y'a pas à dire, on s'en souviendra !
De gauche à droite : Mario, Maria, Vincent, Emilie et Alexia