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Sortie au Lac Saint Point le 13 mai 2023

Ramer au Lac Saint-Point

Après avoir préparé les bateaux la veille (une yolette et un double), rendez-vous à 8h samedi matin au club. Grosse agitation imprévue, les canoé-kayak partent en compétition  et il y a des voitures partout.

Vincent, pas encore totalement aguerri à la conduite du pick-up avec remorque, s’en tire à merveille pour la sortie difficile du club, c’est aussi le Trail des forts et la circulation est dense sur la rue.

Nous tenons à 5 dans le camion ( Laura, Nadège, Rebecca, Clément et moi). Maria, Rose-Marie et petit Stéphane nous rejoignent en voiture. Le temps est changeant. Dès le Fort de Joux, on aperçoit des trainées de brume sur le bout du lac.

Arrivés à la base nautique de Malbuisson, Vincent nous ébloui avec une spectaculaire marche arrière jusqu’au club. Température basse 9° mais chaleureux accueil sur place, café, gâteau et la belle surprise : nous laissons la yolette sur la remorque. Le club nous prête un quatre et Vincent peut faire un double. Clément et Rebecca toujours sur Utinam sont les seuls à devoir travailler pour préparer leur bateau.

A Malbuisson, les conditions météo sont particulières. Pas de vent le matin : le lac s’offre aux rameurs, vers midi le vent se lève et l’après-midi les voiliers sortent : pas de conflit d’usage et cela sans intervention humaine, il suffit de s’adapter. Ce samedi la pluie menace, mais tout indique que nous aurons le temps de ramer. Bruno et Franck nous préviennent : il faut scruter l’horizon et ses nuages noirs. Dès que le vent se lève et les vagues se forment consigne de rentrer au plus vite. Si l’orage nous surprend, accoster vite sur la berge et rentrer à pied…Le bateau sera récupéré plus tard. Cela nous donne quelques scénarios à méditer…


A Malbuisson, on ne part pas dans le même sens qu’à Besançon. On inverse donc tous les gestes acquis tant bien que mal.

Pour celles qui n’ont encore jamais ramé en dehors de Besançon, le lac naturel de Saint-Point est impressionnant, les berges paraissent lointaines et l’espace vaste. 7,2km de long, 800m de large. Les trois bateaux ne se croiseront pas, on se perd vite de vue.  Soleil, nuages, lumières, rien d’alarmant, on regarde, on zigue et zague un peu pour éviter les pêcheurs. 

Changement d’équipage après un premier tour : Maria remplace Rose-Marie. Le bateau avance bien, déjà le bout du lac. Le deuxième retour sera précipité : à l’heure dite les nuages s’amoncèlent, le vent se lève, les vagues aussi, sommes-nous encore loin? On oublie la nuit blanche, qu’on ne sait pas vraiment barrer en Un, qu’on reprend juste après des mois d’interruption et qu’on est habillé un peu trop chaud, et on essaye de continuer à préparer les pelles et à bien ramer ensemble. On rate le ponton en luttant contre les éléments J, mais en devançant la pluie. On aura fait une vingtaine de kilomètres, on est contentes et on a faim.

La belle équipe du club nous a préparé un barbecue et on déjeune joyeusement dans le chalet au bord de l’eau. Rose-Marie est presque prête à s’inscrire à Malbuisson. La trentaine de licenciés permanents s’organisent dès la belle saison pour ramer quand ils le peuvent sans horaires fixes. Nous repartons vers 15h30, on abandonne la balade à pied, il pleut. On se promet une visite retour à Besançon.

Merci encore à Vincent pour cette organisation, une bien belle journée.


-- Corinne --